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yves juhel - Page 41

  • L'œuvre de la semaine (145) : le premier d'une longue série

    Yves Juhel 632-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 632. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette gouache sur papier (50x65) est la première œuvre animalière d'Yves Juhel en 2001. Après celle-ci, datée du 4 juin, et jusqu'à fin septembre, l'artiste va en effet peindre, à l'huile ou à la gouache, sur toile ou sur papier, dans tous les formats possibles, plus de 130 œuvres représentant toutes formes d'animaux. Trois mois et demi de frénésie autour d'un seul thème...

    Sans doute qu'en s'attaquant à cette feuille de papier, en ce début juin 2001, Yves Juhel était loin d'imaginer vers quelle aventure elle le conduirait. Un peu de gouache très diluée pour cette première, et pour figurer le pelage de l'animal, une technique étrange que nous n'avons pu identifier. Peinture griffée, comme passée à la brosse métallique ? Ou crayonnage appliqué sur le fond de couleur ? Difficile à dire. Tout comme il est difficile d'identifier l'animal représenté ici, entre le chien, le mouton, la marmotte ou le ragondin... 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (144) : vert couvre-chef

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    N° d'inv. 703. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

     Cette œuvre d'Yves Juhel mêlant gouache et encre, et peinte sur papier au format 65x50 appartient à une vaste série d'une trentaine de personnages, commencés pour beaucoup vers la mi-août 2002 et achevés, pour la totalité, entre le 1er et le 8 septembre de cette même année.

    Il s'agit donc là d'une série menée non pas œuvre après œuvre, mais dont toutes les composantes sont créées simultanément, se nourrissant mutuellement. On imagine ainsi l'artiste, pendant quelques semaines, face à toutes ces feuilles étalées devant lui ou punaisées au mur, comme autant de pages d'un livre démembré dont il tenterait de trouver la cohérence en les rédigeant en parallèle.

    Ainsi, si deux dates, les 5 et 7 septembre 2002, sont inscrites au bas de ce portrait, pas moins d'une douzaine des gouaches de cette série portent mention de ce 7 septembre, dont neuf en font la date d'achèvement. C'est par exemple le cas des œuvres numérotées 694 et 717, que nous avons présentées sur ce blog précédemment.

    Un certain nombre des personnages de cette série sont identifiables (militaires, Indiens, portant chapeaux ou plumes, possibles autoportraits,  etc.). Ici, c'est plus compliqué. Les traits sont plus grossiers. Porte-t-il un couvre-chef ? Un turban peut-être ? Ou une coiffure verte ? Un oeil et une oreille se distinguent, à droite. Mais est-il de profil ou de face ? Impossible à savoir. Petite facétie de l'artiste : ce cadre de forme carrée peint à l'intérieur de sa feuille rectangulaire, dont finalement il s'affranchit en en sortant volontairement pour figurer le col de son personnage.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (143) : petite scène d'intérieur

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    N° d'inv. 496. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette œuvre, mêlant gouache et encre sur papier, a été peinte le 24 novembre 1993, tout comme "La pluie" (N° 487), déjà présentée ici.

    Elle fait partie d'une petite série de cinq œuvres créées entre le 16 et le 24 novembre, et représentant des petites scènes d'intérieur dans un cadre restreignant l'espace au sein de la feuille de papier. Des feuilles de dimensions variées mais dans des proportions similaires, celle-ci faisant 29,5x25,5.

    Ce cadre fait figure de scène de théâtre, à moins qu'il ne s'agisse d'une fenêtre. Quoi qu'il en soit, celui qui regarde, spectateur ou voyeur, peut y observer divers personnages (ici un couple) évoluant dans leur univers privé. Des personnages grossiers, flous, fantomatiques, mal modelés, tels qu'Yves Juhel aimait les peindre à cette époque (voir par exemple les œuvres N° 357 ou N° 307). 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (142) : "Résistance de coquelicots"

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    N° d'inv. 67. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    La réalisation de la série des "Bouquets éclatés" s'est étalée sur plusieurs mois, entre les printemps 2000 et 2001. A cette époque, Yves Juhel travaille dans les ateliers collectifs de l'Artsenal, à Issy-les-Moulineaux. Il a de l'espace, et il a du temps. Il peut donc s'attaquer à de grands formats simultanément, les laisser reposer quelques jours ou quelques semaines, puis y revenir. 

    Ainsi, au dos de cette huile sur toile de 180x180, l'artiste a inscrit sept dates (dont une répétée). Il commence, au côté de sa signature, par le 14 mars 2001 et le 24 août 2000, à savoir la date d'achèvement du  tableau, et celle de son commencement. Puis, à l'envers, il détaille toutes ses interventions : les 25, 29 et 31 août 2000, le 4 octobre 2000, et enfin le 14 mars 2001. Soit un travail d'intense activité pour peindre le fond, durant l'été 2000 (ces fameux fonds dont un de ses amis artistes disait qu'ils étaient extraordinaires et qu'ils auraient pu se suffire à eux seuls); puis deux retours sur la toile, à l'automne, et enfin des mois plus tard, en mars de l'année suivante.

    Une dernière intervention déterminante pour cette belle œuvre, puisqu'elle a sans doute conduit Yves à peindre ses fleurs. Mais alors que dans les autres tableaux de la série, les bouquets explosent, à partir d'un magma central, pétales et tiges éclaboussant pêle-mêle la toile, ici les fleurs restent droites, entières, toutes rassemblées dans la partie inférieure de la composition. Le noyau central explosif est bien là, mais il semble moins actif, moins violent, moins vif que dans certains tableaux, comme par exemple ceux numérotés 14 et 183. Les veinules qui s'en écoulent, vers le bas de l'œuvre, comme autant de mini cours d'eau, protégeraient-elles les fleurs ? D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, le tableau porte un titre, qui semble exprimer parfaitement les intentions de l'artiste : "Résistance de coquelicots". 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (141) : le babouin qui gonfle ses muscles

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, 2001, gouache, encre, fusain, papier, animaux, singe

    N° d'inv. 649. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Entre le 10 et le 14 août 2001, au cœur de sa grande période animalière,  Yves Juhel a peint sept œuvres représentant des singes (peut-être huit, un des animaux n'étant pas vraiment identifiable). La première (N° 319), est une huile en grand format peinte sur trois jours, du 10 au 12 août 2001. Les six (ou sept) autres sont des gouaches sur papier (65x50), toutes peintes le 14 août. Nous avons déjà présenté ici un gorille (N° 385), un mandrill (N° 624), et un babouin (N° 553). Voici donc un autre de ces singes (sans doute un babouin, aussi). Pour le représenter, l'artiste a utilisé la gouache, mais aussi le fusain et l'encre.

    Si l'œuvre est bien datée, en bas à droite, elle n'est en revanche hélas pas signée. Même si son auteur ne fait aucun doute.

    O. D.